AFFAIRE MR ABDERAHMANE TLILI : LETTRE A BECHIR TEKKARI MINISTRE DE LA " JUSTICE " DU GENERAL BEN ALI

Publié le par Bâtonnier Mario STASI


 
 

 
                                                               
Sonxcellence Monsieur  Bechir TEKKARI
Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme
de Tunisie
Aux bons soins de son Excellence
Monsieur l’Ambassadeur Ridha NAJJAR


                              

Paris le 11 février 2008


Aff. : TLILI    

N/Réf. : MS/MCJ - 308004
 
 
Excellence, Monsieur le Ministre,
 
Je me permets de vous rappeler les termes de la lettre qu’en date du 24 janvier dernier je vous avais adressée concernant la situation de Monsieur Abderahmane TLILI actuellement détenu à la maison d’arrêt de TUNIS et dont l’état de santé préoccupe au plus haut point ses proches.
 
Monsieur Abderahmane TLILI se trouve au trentième jour d’une grève de la faim qu’il poursuit dans des conditions de détention particulièrement pénibles et qui devraient conduire indiscutablement à son hospitalisation, faute de quoi les conséquences les plus graves sont à craindre pour lui.
 
En vous renouvelant cette demande le concernant, je m’autorise à faire référence au droit applicable en TUNISIE en matière de libération conditionnelle.
 
Je sais que le Code de Procédure Pénale tunisien reconnaît le droit à la libération conditionnelle aux détenus ayant purgé la moitié de leur peine, comme pour les personnes âgées ou bien encore celles atteintes de maladies incurables. J’ai pu consulter sur ce point le texte du Code de Procédure Pénale dont vous avez à l’évidence parfaitement connaissance et plus particulièrement les articles 354 et suivants.
 
Il m’apparaît que la situation de Monsieur Abderahmane TLILI correspond à chacune des conditions légales du bénéfice de la libération conditionnelle puisqu’il aura accompli le 16 février 2008 la moitié de la période pour laquelle il a été jugé, qu’il est âgé et qu’il est atteint de maladies incurables.
 
De nombreux amis de Monsieur Abderahmane TLILI se manifestent auprès de moi pour s’enquérir des démarches effectuées dans son intérêt et j’aimerais pouvoir leur apporter tous apaisements sur les suites que vous voudrez bien donner à cette lettre.
 
 
Dans l’attente d’une réponse de votre part que j’espère favorable,
 
Je vous prie de croire, Excellence, Monsieur le Ministre, en l’assurance de ma haute considération et de mes sentiments distingués.
 
 
Bâtonnier Mario STASI  
 
                                                                  

Publié dans ESPACE INFO

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